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Bérénice Bejo, maîtresse ès machisme

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Interviewée par France Inter mercredi matin, l'actrice, maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes, s'est démarquée par des propos rétrogrades sur les femmes.
Bérénice Bejo lors de la cérémonie des Oscars, le 26 février 2012 à Hollywood. (REUTERS/Lucas Jackson )
publié le 16 mai 2012 à 15h11
(mis à jour le 16 mai 2012 à 16h11)

Le plus grand rôle de Bérénice Béjo, pour lequel elle a obtenu le César de la Meilleure actrice en 2012, était celui de Peppy Miller,  dans le film The Artist de Michel Hazanavicus. Le rôle (comme le long métrage) était muet. Et il semble que la comédienne, maîtresse de cérémonie de l'édition 2012 du Festival de Cannes, aurait été bien avisée de poursuivre dans la voie du mutisme.

Interrogée mercredi matin au micro de France Inter sur la polémique, lancée par le collectif féministe La Barbe, qui reproche à la sélection officielle cannoise de n'avoir choisi aucun cinéaste femme, Bérénice Béjo a qualifié le débat d'injuste, déclarant : « Il y a eu beaucoup de femmes qui ont été sélectionnées l'année dernière à Cannes, comme Maïwenn et Valérie Donzelli. On en a beaucoup parlé. Elles ont gagné des prix, elles ont eu une reconnaissance incroyable. »

Ceci dit, l'actrice s'est lâchée quand elle a été interrogée sur l'aspect un tantinet potiche du statut de maîtresse de cérémonie. Elle affirme, sans recul aucun, se déclarer « plus conservatrice » : « Il y a des choses que les femmes font mieux, peut-être, que les hommes.» Argument suprême : « Il y a beaucoup plus d'infirmières que d'infirmiers. Le côté, je pense, maternel, la douceur d'une maman. Voilà, maîtresse de cérémonie, peut-être qu'il y a un côté comme ça, contes de fée. » Un joli laïus essentialiste sur les rapports hommes-femmes.