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Libération
Interview

«Changer le regard des gens»

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Charles Tesson (Semaine de la critique) et Edouard Waintrop (Quinzaine des réalisateurs) évoquent leur nouveau métier de sélectionneur.
Edouard Waintrop et Charles Tesson le 7 mai 2012 à Paris. (Roberto Frankenberg)
publié le 16 mai 2012 à 19h06

Charles Tesson et Edouard Waintrop sont tous deux quinquagénaires, anciens journalistes, aux Cahiers du cinéma pour le premier, à Libération pour le second, et ont usé d'innombrables fonds de pantalon dans les mêmes salles de projection. Aujourd'hui, ils sont sur le point d'inaugurer leur nouvelle vie de patron d'une section parallèle du Festival de Cannes : Charles Tesson à la Semaine de la critique et Edouard Waintrop à la Quinzaine des réalisateurs.

Comment abordez-vous la première édition de votre sélection ?

Charles Tesson : A la Semaine de la critique, qui sélectionne des premiers et des seconds films, il ne s'agit pas seulement de découvrir des cinéastes, ce qui est toujours un pari, mais aussi des cinématographies qui émergent. Or, il y en a de plus en plus. La Semaine doit aussi essayer de distinguer vers quoi évolue le cinéma tout en exprimant ses propres souhaits sur la direction qu'il prend. Le rôle d'un festival, c'est de faire connaître et aimer des films qui, sans lui, seraient peut-être perdants face aux quinze autres qui sortent par semaine. C'est une responsabilité et un signal prospectif que l'on envoie au cinéma.

Edouard Waintrop : Ce n'est pas très différent pour la Quinzaine. Il s'agit avant tout de changer un peu le regard des gens sur le cinéma mondial. C'est ce qui se passe avec l'Amérique latine très bien représentée cette année. Cet effet de loupe traduit bien le phénomène qui se déroule dans ces pays. Tout ce continent s'est imposé à nous.

Il y a aussi une représentation indienne importante…

C.T. :