Après avoir offert l'an dernier les honneurs de son ouverture à un énième retour de flamme du cinéma de Woody Allen, Cannes doit cette fois compter sans la présence du réalisateur new-yorkais, pourtant convié une douzaine de fois par le passé et déjà auteur depuis l'enchantée carte postale parisienne Midnight in Paris d'une intrigante virée romaine au casting plaqué or. Cette absence n'est peut-être pas le fait du Festival ; To Rome with Love est déjà sorti mi-avril sur les écrans italiens (il est annoncé en France pour début juillet), et le cinéaste a souvent évoqué un rapport plus qu'ambivalent à la région Paca et son raout de mai, dont le peu de porosité au monde réel, apparemment, le tétanise.
Le Festival, en revanche, n'entend pas se passer de Woody, d'où certainement la programmation d'un panégyrique documentaire que lui consacre Robert B. Weide, vulgaire bonus pour édition DVD deluxe promu ici à de trop grands écrans. Sur le papier, ça promettait pourtant un portrait possiblement fringuant d'un cinéaste dont on croit, sans doute à raison, à peu près tout savoir depuis fort longtemps. Weide tient une certaine cote comme réalisateur télé, principalement sur le front de la magistrale série de Larry David, Curb your Enthusiasm, dont il a signé plusieurs épisodes.
Son docu jouit d’impressionnants accès aux tournages mêmes et à la majorité des acteurs de la filmographie de Woody Allen. Guetté par l’éreintante tentation du zapping permanent, il fait