En 1988, le «vieux con» Augusto Pinochet est toujours à la tête du Chili. Le pouvoir putschiste ne tient qu'à l'écrasement de toute voix contestataire (emprisonnements arbitraires, tortures…) dans un pays par ailleurs choyé par les Américains. La Constitution chilienne de 1980 a prévu un référendum huit ans plus tard afin de décider de la prorogation du général jusqu'en 1997. Pour la première fois, en 1988, les partis d'opposition vont pouvoir s'exprimer, il est prévu une série de spots de quinze minutes quotidiennes pendant le temps de la campagne. Un champ libre proprement inouï. Dès le 2 février, treize formations d'opposition se regrouper dans une structure politique, Concertación de Partidos por el No. Le film de Pablo Larraín, No, reprenant la trame de la pièce d'Antonio Skármeta Referendum, raconte ce moment d'effervescence politique qui se soldera par la fin du régime du tyran.
Kitsch. Le personnage principal, René Saavedra (Gael García Bernal) est un jeune loup de la pub qui revient de plusieurs années d'exil au Mexique. Il bosse pour une boîte dont le patron est un proche du pouvoir. Mais René est sollicité par les partisans du non. Montré a priori comme peu idéaliste, le publicitaire est soudain attiré par le challenge d'une campagne décisive qu'il voit aussi comme un moyen de devenir célèbre. Le jugement du jeune type sur les spots déjà réalisés par l'opposition est sans appel. Ils vont perdre s'ils n'ont à offrir au peu