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Libération
Récit

Cannes, virée nocturne

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Sur la Croisette, les clubs sont partout. Démonstration itinérante, de l'apéro à la dernière valse.
publié le 19 mai 2012 à 12h54

Sous la lumière électrique des stroboscopes, le voilà tranquille qui sirote un verre d'eau. Assis confortablement sur une des banquettes du Baron, Warhis s' « hydrate » comme il aime le dire. Enturbanné dans la coiffe caractéristique des sikh, déroulant une longue barbe de poil noir et sanglé dans un smoking parfaitement taillé, ce célèbre socialite new-yorkais, croisé notamment dans le très indie Darjeeling Limited du réalisateur Wes Anderson, est là pour soutenir ce dernier dont le dernier film, Moonrise Kingdom est présenté mercredi soir pour l'ouverture du Festival – « Wes est mon meilleur ami. Je me devais d'être là, au moins pour la soirée. Je pars dès demain à Londres pour organiser un dîner ».

Derrière lui, Tilda Swinton, présente au casting du fameux Moonrise Kingdom, s'abandonne dans un swing, perchée sur des talons qui frôlent le double décimètre. Un pas de côté, quatre à gauche, deux tours sur elle-même et une glissade brillamment rattrapée, l'actrice anglaise a l'air, au contraire de Warhis, bien arrosée. Comme d'ailleurs tout le reste du club. Voire même toute la Croisette. Depuis mercredi et le démarrage de la soixante cinquième édition du Festival de Cannes, la longue promenade qui borde le rivage cannois se transforme en une sorte d'immense cirque éméché dès la nuit venue. Au quatrième jour de la Q