C'est important la nuit. Mais à Cannes, pas pour dormir. Voilà donc que, plus que jamais à la ramasse des fêtes où ils ne sont jamais invités, la dream team de Libération avait fomenté samedi le concept de boum Libé, oubliant, on s'en doute, de m'y inviter. M'étant cependant procuré l'adresse par le tweet d'un insider de l'équipe (dont je tairais le nom pour des raisons évidentes de sécurité, mais pas le prénom, Gérard ou Didier ou Bruno ou Olivier ou Julien ou Romain ou Ondine ou Soizick, je ne me rappelle plus très bien dedans ma tête…), me voilà à l'heure dite devant l'entrée, sur mon 31, et même 41, si je compte la hauteur de mes talons aiguilles. Un coupe-gorge sans l'ombre des moindres press-attaché, physionomiste, voiturier, service d'ordre, pas une seule fille en mini sans culotte qui hurle qu'elle a couché avec Gilles Jacob et donc qu'elle peut rentrer n'importe où, ni même de garçon en jean ras la bite qui hurle encore plus fort que lui aussi a couché avec Gilles Jacob et qu'il peut donc encore plus rentrer partout. C'est donc très seule et à lueur déclinante de mon portable que j'empruntais un sentier à flinguer mes Louboutin pour enfin accéder à l'événement. Et là ! Personne. C'est la fête «Tout le monde nous déteste.» Passons sur la bande-son crachée par un sound system de fest-noz où le remix de Georgette Plana le disputait aux incunables de Patrick Juvet. Donc ruée sur le «buffet». Rien à manger, même pas des TUC. E
Nailletekleubing
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publié le 20 mai 2012 à 20h26
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