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Libération
Critique

Aurélie aussi

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publié le 21 mai 2012 à 21h36

Il y a des choses très graves dans la vie, mais il y a surtout le Festival de Cannes. Qui chaque jour repousse un peu plus les frontières du sommet. J’étais profondément endormie dans les bras de cette gouinasse de Morphée à la projection du film atroce de (censuré), lorsque pendant le générique de fin, le propos d’une critique, qui manifestement est en train de perdre de quoi faire plusieurs ratatouilles, me fit dresser l’oreille (et pas que). Elle tenait conférence de presse en présence d’elle-même sur la notion de «para-film». Non ? Si !

On connaissait déjà le sous-texte à ne pas confondre avec le sous-titre ou le sous-fifre, voilà donc que, tel Hannibal pulvérisant les Alpes à coups d’éléphants, s’avance le para-film. Sauter sans para-film sera donc le conseil du jour pour ce remake inattendu de «l’Aile et la Cuistre».

Bon, sinon, ça commence à bien faire ! Depuis trois jours, il pleut comme santon qui pisse, et je menace de tout plaquer («chiche !» répond l'écho de la dream team Libé). Ce n'est plus le Festival de Cannes, c'est le festival du ciré à Douarnenez. Mais, à Cannes, le festivalier ne renonce à rien. Un parapluie donc, mais aussi le portable, sinon à quoi ça sert de se miner le moral en alertes conso dépassement de votre forfait ? Ce qui donne lieu à des gymnastiques intéressantes out of the trottoir, mais aussi in the projection, où le festivalier oublie non seulement d'éteindre son portable au début de la séance, mais aussi de refermer son pa