Le Festival serait-il au bout du bout de ce qui lui reste de rouleau ? Je ne parle pas de mes bigoudis pour brushing à la lionne que Farrah Fawcett à côté en serait verte, pire que Shrek. Mais d'une certaine ambiance détrempée et pas que dans mes Louboutin fusillés par la mousson qui a ravagé la Croisette. La preuve : sans doute abusée par mon patronyme, la chaîne de télévision allemande ZDF, bravant mes consignes («Kein Interview ! Kein Photo !»), m'a contactée pour un entretien de sept heures, actuellement en multidiffusion, où je dis la vérité (Die Wahrheit, pour ceux qui n'ont pas pris Also sprach Zarathustra en première langue).
Donc, c'est vrai : à la soirée événementielle «Herta, le knacki qu'il te faut», Pete Doherty a repris plusieurs fois de la choucroute, évoquant depuis la silhouette du panda avec une cravate. Diane Kruger, membre du jury, passe beaucoup de temps à regarder son téléphone portable pendant les projections, aux aguets de son absence totale de mails. Lambert Wilson, de chez Alain Resnais, est de plus en plus I want your sex, dès poltron minette. Enfin, encore plus scoopant jusqu'à l'os : Gilles Jacob tweete à fond. Eh oui, le tweet… cette AFP de la connerie humaine pour laquelle, je suggère, en mode Eva Braun : un tweet, un doigt coupé. Deux tweets, les deux mains. Trois tweets, toutes les dents. Quatre tweets, fusillé à l'aube (et-ou la bite au cirage). Sinon, telle l'immense Jeanne Mas, période En rouge et noi