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publié le 22 mai 2012 à 21h46

Killing Them Softly n'a pas vraiment réussi à convertir la belle tentative de l'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, faux western intimiste du même réalisateur Andrew Dominik sorti en 2007. Cette affaire de tueur à gages, incarné par Brad Pitt en mauvais sosie de Johnny Hallyday, rappelle un peu trop l'humour cynique de Soderbergh (producteur du film) et les tics bavards de Tarantino. En revanche, le motif récurrent des discours d'Obama en fond sonore sur les images d'une Amérique déglinguée du sol au plafond (même les tueurs professionnels sont des tocards, à l'image de James Gandolfini dans le film) et quelques belles envolées sauvages font de Killing Them Softly un polar sans surprise mais cohérent. Quant à sa présence en compétition officielle…

Après le tragique Route Irish, Ken Loach reconnaît s'être mis en quête de légèreté avec la Part des anges, comédie retenue dont le sujet semble taillé à sa mesure. Le film campe principalement Robbie, jeune père et ex-délinquant soumis à des travaux d'intérêt général, qui cherche à se réinsérer avec sincérité mais sans angélisme. Initié à l'art du whisky par un éducateur, Robbie échafaude une élégante arnaque, qu'il entreprend d'exécuter avec une bande de bras cassés… Outre la malice générale du propos, auquel Loach donne, comme de juste, une toile de fond fort sociale, c'est le sensass Paul Brannigan en Robbie qui fait la valeur du film. Sexy, audacieux da