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Libération
Récit

Quand Sébastien Tellier descend de son yacht gonflable

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Les fêtes se succèdent au festival de Cannes, les délires aussi.
publié le 23 mai 2012 à 16h43

Le temps du Festival, la baie de Cannes est constellée de gros rafiots aux coques blanches immaculées. A moins d'un mille de la Croisette, s'offrant au regard des badauds en goguette, voilà sûrement l'une des plus grosse flotte de yachts mouillant actuellement sur les mers du globe. Dans le calendrier de la navigation de luxe, la Quinzaine du cinéma est une date à ne pas rater au printemps, après la côte de Saint-Barth en hiver et en attendant le golf de Saint-Tropez cet été. C'est dire si débarquer sur les plages cannoises avec un bateau de cet acabit n'a rien d'incroyable.

Fieffé perturbateur, amateur illuminé du contre-pied, le chanteur Sébastien Tellier s'est donc fait un malin plaisir d'arriver à Cannes par la mer samedi soir sur un petit zodiac à peine gonflé. Sous le poids du bonhomme, la ligne de flottaison du navire ne semblait même pas vraiment assurée. Les contours un tantinet foireux de cet anti-yacht doublé de l'allure grandiloquente de Tellier – longue chevelure au vent, barbe caverneuse, lunettes de soleil bleu pétard, grande cape noire aux faux airs de poncho – donnaient à cette arrivée un caractère totalement désuet. D’autant plus qu’elle se déroulaient sous les flashs mitraillants d’une flopée de photographes conviés pour l’événement. Il était d’ailleurs plutôt amusant de voir ces derniers jouer des coudes sur la plage au point de risquer de terminer les fesses dans l’eau pour pourvoir canarder Tellier sous le meilleur angle. Primaire comme une arrivée en zo