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Libération

Moretti, Frémaux et le diable avec le Pacte

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Cannes. Critiqué sur le choix de son palmarès, le président du jury est soupçonné de corruption.
Le président du jury du 65e Festival de Cannes, le 27 mai 2012 lors de l'annonce du palmarès. (REUTERS)
publié le 31 mai 2012 à 21h16

Après avoir essuyé les reproches du collectif féministe La Barbe sur l’absence notable de femmes dans la sélection des réalisateurs en compétition, puis ceux des critiques cinéphiles sur la qualité très faible des films présentés, c’est au soupçon de corruption du jury que Thierry Frémaux, délégué artistique du Festival de Cannes, a dû s’affronter dès l’annonce du palmarès.

Forfaiture. Dimanche soir, à peine le rideau retombé, tweets et SMS fusaient entre professionnels : sur les cinq longs métrages présentés par la maison de distribution française le Pacte, quatre sont repartis avec un prix - un fait d'autant plus remarquable que le palmarès n'en compte que sept. A savoir : le grand prix pour Reality, de Matteo Garrone, le prix de la mise en scène pour Carlos Reygadas avec Post Tenebras Lux, le prix du scénario et le prix d'interprétation féminine ex aequo à Au-delà des collines, de Cristian Mungiu, et le prix du jury pour Ken Loach et sa Part des anges. Or, il se trouve que le Pacte a coproduit Habemus Papam, de Nanni Moretti, président du jury 2012, et que son directeur fut celui de Bac films, auparavant distributeur de Moretti…

C'est apparemment sur Twitter que Thierry Frémaux a, avant-hier, réagi aux accusations de forfaiture, répondant à un article d'Auréliano Tonet paru sur Lemonde.fr, avant que les tweets ne soient effacés. C'est du moins ce que rapporte Slate.fr, qui renvoie à une page d'archives (1) où l'o