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Libération
Interview

«Pour moi, La France est le pays de la vigne et des poils pubiens»

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L’amiral général Aladeen se confie à «Libération» sur sa dure condition de dictateur libidineux :
publié le 19 juin 2012 à 19h06

Croisé à Cannes tout en barbe et breloques, avec dromadaire, gardes du corps en minijupe et yacht, Sacha Baron Cohen ou plutôt, pardon, l’amiral général Aladeen, oppresseur bien aimé du peuple insignifiant de Wadiya, nous avait accordé une petite séance photo. Pour les questions, en revanche, il veut bien répondre à tout, mais par mail. Adressé, cela va de soi, au dictateur qui a pris possession du corps et de l’esprit de l’acteur.

Votre suprématie, nous avons cru comprendre à Cannes qu’en plus de vos activités de dictateur, vous cultiviez une passion pour le cinéma ?

Vous avez raison. J'ai joué dans de nombreux films wadiyens, notamment Quand Harry kidnappe Sally, Il faut décapiter le soldat Ryan, Non-Consensual Sex and the City et le documentaire sur Dominique Strauss-Kahn, la Planète des viols [jeu de mots entre Planet of the Apes et Planet of the Rapes, ndlr]. L'industrie cinématographique wadiyenne produit également de nombreux courts métrages. On y voit habituellement un leader d'opposition et des instruments chirurgicaux saoudiens. Je ne vous dirai pas la fin - pas de spoilers, pas de spoilers !

Comment s’est passée votre visite en France ?

J’ai des sentiments mélangés à propos de la France. D’un côté vous avez, bien sûr, toujours été très accueillants avec les dictateurs. Mais d’un autre côté, la dernière fois que j’ai voyagé sur Air France, un des stewards m’a donné son herpès. Je crois qu’il s’appelait Philippe. La France, pour moi, est le pays où abondent la vigne, les richesses agricoles et les poils pubiens.

Quelles sont vos relations diplomatiques avec notre pays ?

Les relations diplomatiques de Wadiya avec la France sont excellentes - en fait, on s’entend tellement b