Sourd au dérèglement climatique, l'été cinéma demeure immanquablement une saison aride pour les salles obscures. Peu de choses très attrayantes, sinon quelques sorties plaquées auteur qui s'offrent au public encore auréolées de leur accueil cannois (la mignonnette «social-comedy» la Part des anges de Ken Loach le 27 juin, les films de Leos Carax et Xavier Dolan), l'étape romaine du tour d'Europe de Woody Allen (To Rome with love, le 4 juillet), quelques beaux fonds de tiroir (le superbe Faust d'Alexander Sokurov, le 20 juin), et des bordées de blockbusters et de comédies.
Dans la première case, on découvrira notamment la remise à zéro, et à 260 millions de dollars, de la franchise Spider-Man (le 4 juillet) livrée aux mains du tâcheron Mark Webb après la belle trilogie signée Sam Raimi, tandis que Christopher Nolan donne un troisième chapitre à sa sombrissime (et jusque-là impressionnante) relecture de Batman (The Dark Knight Rises, le 25 juillet).
Au rayon de la comédie estivale, au milieu des légumes de saison, se distinguent Adieu Berthe, qui signe le retour en forme des frères Podalydès (le 20 juin), ainsi que The Five Year Engagement, où l'équipe de Judd Apatow s'attaque au rituel des fiançailles avec le tandem de l'excellent Sans Sarah rien ne va ! à la baguette (Jason Segel et Nicolas Stoller, le 1er août). Et, pourquoi pas, la nouvelle pochade à postiches de Sacha Baron Cohen (The Dicta