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Libération

Fred Astaire prend ses cliques et ses claques

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Dans les archives de «Libé», il y a vingt-cinq ans. L’acteur américain s’est éteint à 88 ans. Un chanteur et danseur qui a fondé l’art légendaire de la comédie musicale à l’américaine.
publié le 22 juin 2012 à 19h07

Il y a des origines qui ne trompent pas. Fred Astaire, de son véritable nom Frederick Austerlitz (comme la bataille) est né aux Etats-Unis, en 1899, dans une famille d'origine viennoise (comme la baguette). De la valse au tap-dance, la conséquence n'est pas forcément évidente. Pourtant, c'est pour rester fidèle à une tradition familiale que la mère du petit Frederick l'inscrit, à l'âge de 4 ans et demi, dans une école de danse en compagnie de sa sœur aînée Adele. Dès 1917, il forme avec celle-ci son premier couple de music-hall, à Broadway, où ils connaissent quelques succès remarqués. Il a tout de suite trouvé son nom de scène, Fred Astaire, et sa formule magique, le duo. Il n'en démordra plus.

Après le mariage d'Adele, qui anéantit provisoirement ses projets, il trouve une partenaire occasionnelle, Clare Luce, pour une comédie musicale, Gay Divorce, toujours sur scène, qui lui assure un triomphe new-yorkais.

A Hollywood, la RKO, émoustillée, le convoque pour des bouts d'essais. Flop total. Heureusement, l'inévitable David O. Selznick, alors en partance pour la MGM de son beau-père, l'emmène dans ses valises. Il lui confie un petit rôle dans le Tourbillon de la danse (Dancing Lady), film destiné à réamorcer la carrière de Joan Crawford. Ce qui devait n'être qu'une apparition en bermudas tyroliens et chapeau à plumes vire à l'événement. La RKO le rappelle en catastrophe et le distribue dans le nouveau film de Dolores del Rio, Flying down