FAUST d'Alexandre Sokourov, 2 h 14.
Cette relecture libre du chef-d'œuvre de Goethe sur la damnation par le grand cinéaste russe, fils spirituel de Tarkovski, peut être vue comme une longue marche émaillée de péripéties qui sont toutes aussi de somptueux événements optiques, quand cadre, lumière, couleur semblent arracher à l'emprise du récit leur liberté d'action. Ebloui, Darren Aronofsky (Black Swan), président du jury à la Mostra 2011, lui a donné le lion d'or.
ADIEU BERTHE de Bruno Podalydès, 1 h 40.
Armand (Denis Podalydès), qui a deux femmes, Hélène, sa légitime (Isabelle Candelier), et Alix, sa maîtresse (Valérie Lemercier), ne veut pas choisir entre l'une et l'autre. Soudain, sa grand-mère meurt, et le principe de l'indécision se heurte au définitif de la mort. Adieu Berthe avance comme à regret (éternel), ce qui produit, par-delà le détail des gags égrenés, un übergag structurel : les non-choix d'Armand cumulent une indémerdabilité réjouissante.
THE RAID de Gareth Evans, 1 h 41.
Précédé d'un buzz internet très reluisant si l'on en croit l'affiche du film bardée de compliments pris sur les réseaux sociaux, The Raid est un film d'action bien ficelé. Soit une bonne he