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Libération
Interview

«Pas de cinéaste absolu, j’aime les demi-portions»

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Séance tenante Noémie Lvovsky. Issue de la même promo de l’Idhec qu’Arnaud Desplechin avec qui elle travaille un peu, Noémie Lvovsky est à la fois scénariste (avec Valeria Bruni-Tedeschi notamment), actrice (les Beaux Gosses, l’Apollonide…) et cinéaste (son Camille redouble sort le 12 septembre). photo aFP
publié le 26 juin 2012 à 19h06
La première image ?

Deux images : les premiers pas de l'homme sur la Lune à la télé, j'avais 4 ans. Et la transformation de la reine en sorcière dans Blanche Neige, de Walt Disney, terrifiante ! J'étais sous le fauteuil, et j'ai compris la puissance de l'écran.

Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?

Blanche Neige et Week-end à Zuydcoote, quand Belmondo se fait zigouiller à la fin, alors qu'il croyait s'en être sorti.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

A peu près tous, sauf ceux de Keaton, de Chaplin, des Marx Brothers et de Fred Astaire. Mais comme mes parents n’étaient pas beaucoup là, j’allais tout voir en cachette.

Une scène fétiche ?

Antoine Doinel - Jean-Pierre Léaud devant la glace dans Baisers volés ; Fanny Ardant qui s'évanouit après un baiser de Depardieu dans un parking ; Fanny Ardant qui sanglote derrière un buisson ; et toujours Fanny Ardant, à la clinique pour une dépression nerveuse, qui explique à Depardieu la beauté des chansons de variété dans la Femme d'à côté.

Le film que vous avez le plus vu ?

Voyage au bout de l'enfer, dix ou douze fois, en salles. Je ne pouvais pas rester pour la première scène de roulette russe, j'avais trop peur, alors j'y retournais dans l'espoir de pouvoir enfin voir le film en entier.

La BO qui vous trotte dans la tête ?

Le Parrain, Il était une fois dans l'Ouest, La Strada, Jules et Jim, toutes les chansons des films de Demy.

Un film où il ferait bon vivre ?

Peau d'âne, pour avoir Delphine Seyrig pour marraine.

Un rêve qui pourrait être le début d’un scénario ?

Un autocar sur une longue route déserte. Au loin, une silhouette est assise au bord de l’asphalte. Quand l’autocar s’approche, on découvre une vieille femme malade qui lui f