Tim Burton disait de lui qu'il était son «deuxième acteur préféré après Johnny Depp». Le réalisateur a manqué sa chance de l'engager sur un tournage car Ernest Borgnine est mort hier, à Los Angeles, d'une infection rénale. Il avait 95 ans. En dépit de sa trogne de bouledogue vicelard, Borgnine était un des acteurs chéris de l'Amérique. Il devait une partie de cette popularité à d'innombrables rôles de braves types collectionnés dans la seconde partie de sa carrière, notamment dans des séries télé parmi lesquelles l'irregardable Supercopter ou Sur le pont la marine, immense succès dans les années 60.
Etoile. Pour Borgnine, ce rôle de commandant de navire de guerre n'était pas tout à fait un rôle de composition puisqu'il avait passé dix ans de sa vie dans la Navy - dont l'intégralité de la Seconde Guerre mondiale. Démobilisé en 1945, il était revenu du Pacifique avec un grade de canonnier de 1re classe, une batterie de médailles et le dégoût pour toujours de la violence.
C'est à cette époque, alors qu'il est âgé de 32 ans que sa mère, lasse de le voir glander dans le jardin familial, le convainc de tenter le coup au théâtre. Admis au Barter Theater d'Abingdon, en Virginie, il obtient un petit rôle dans la Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, avant de décrocher son premier contrat à Broadway dans Harvey.
Convaincu de sa bonne étoile, Ernest Borgnine s'installe à Los Angeles en 1951 et se fait engager au