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Libération
Critique

Piège éjectable

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Gonflette. Malgré un casting énorme et une héroïne star du catch, Soderbergh se rate.
publié le 10 juillet 2012 à 19h06

Dans la froidure du dernier festival de Berlin (février), où le film fut présenté, son averse de coup de tatanes, augmentée d’un orage non moins soutenu de paires de baffes pour le moindre mot de travers, réchauffait nos âmes. Mais pas au point de parfaitement mémoriser toute la subtilité de l’intrigue : en (très) gros, Mallory Kane est un agent d’élite spécialisé dans les missions impossibles, genre sauver un journaliste chinois pris en otage à Barcelone.

Chinois ? A Barcelone ? T'es sûr ? Oui, car il s'agit aussi de placer une distribution internationale où Antonio Banderas rentre le ventre pour faire oublier son dernier lifting (des neurones). Sinon, c'est horrrrrible, l'agent Kane est accusé du meurtre du Chinois et a donc été trahi. Mais par qui ? Probablement cette petite crevure de Ewan McGreggor, par ailleurs au-delà du suckabble. A moins que ça ne soit cette vermine de Michael Fassbender (no comment, c'est trop hard !). Bref, on s'en fout car le seul et grand interêt de ce film qu'on peut raisonnablement qualifier de mineur dans l'œuvre de Soderbergh, est tout entier dans la plastique souple et tonique de miss Gina Carano (as agent Kane). Une trouvaille considérée par le dossier de presse, qui, lui aussi, craint manifestement de se prendre une mandale perdue, de «visage des arts martiaux mixtes féminins». Ce qui en Français veut dire : te casser le bras et t'achever en poussant le cri de la cigogne en pétard.

Plus plaisant et plus p