Tout le monde l’a déjà vue sur grand écran mais personne ne l’a empruntée depuis 1939: la station Porte des Lilas-cinéma est une station "fantôme", fermée au public mais prisée des réalisateurs qui l’utilisent pour insuffler à leurs films l’ambiance du métro parisien.
Chaque jour, des milliers de voyageurs transitent par la station Porte des Lilas sans se douter que derrière une porte grise se cache une autre station, véritable plateau de cinéma où se tournent en moyenne 5 films par an.
Sophie Marceau en résistante pointant un fusil vers un responsable SS dans «Les femmes de l'ombre», Meryl Streep empruntant une rame des années 1960 dans Julie et Julia, ou Mathieu Kassovitz ramassant des fragments de photos d'identité dans Le fabuleux destin d'Amélie Poulain: toutes ces scènes ont été tournées là.
«Le métro est une source d'inspiration pour les réalisateurs. Il situe tout de suite l'action dans Paris, il illustre la vie quotidienne des Parisiens» assure Karine Lehongre-Richard, chargée des tournages cinémas à la RATP.
Sur l'ensemble du réseau RATP, 70 productions sont réalisées chaque année: longs métrages, téléfilms, séries télévisées ou clips vidéo, comme récemment le clip de Ma direction, de Sexion d'assaut.
Les lignes préférées des réalisateurs? «La 6 pour la vue sur la tour Eiffel et les lignes 10, très longue, et 3 bis, peu fréquentée, où les réalisateurs peuvent privatiser une voiture pendant les heures creuses», explique Mme Le