Il existe une symétrie flagrante entre A Little Closer, nouvel archétype du cinéma indépendant américain délicatement fauché, de sortie ce mercredi, et le non moins sensible et séduisant Summertime qui l'a précédé sur nos écrans, début juillet. Dans les deux cas, il s'agit d'une première réalisation volontariste, immergée dans l'Amérique ploucarde (la Virginie succédant ici au Mississippi), où les membres d'une famille disloquée s'emploient, avec les moyens du bord, à chercher des raisons de croire en un avenir socio-sentimental meilleur.
Notaire. Eux-mêmes confectionnés dans une économie de survie (douze jours de tournage durant l'été 2009, ambiance bénévolat et sacs de couchage, concernant le sujet du jour), les deux films n'en sont pas moins d'une facture soignée et ont chacun une durée très courte (soixante-dix minutes) tout en s'évertuant, dans ce laps de temps, à insuffler plus d'idées que dans la grande majorité de la production hollywoodienne lambda.
A Little Closer tourne autour de trois personnages en quête de repères affectifs. Une mère, pourtant encore séduisante, fait tapisserie dans des baloches cafardeux où elle finit par se taper un redneck du coin qui, à l'évidence, ne la mérite pas. Tandis que ses deux fils, l'un ado, l'autre encore gamin, traquent aussi l'émoi avec une maladresse qui pourrait les rendre antipathiques (le premier quémande une pipe à sa girlfriend comme on solliciterait un rendez-vous chez l