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Libération
Critique

Batman bat de l’aile

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Décevante conclusion de la trilogie de Christopher Nolan.
publié le 24 juillet 2012 à 21h47
(mis à jour le 24 juillet 2012 à 21h47)

Au fond, il n'y a pas grand-chose d'intéressant à dire sur The Dark Knight Rises si on s'en tient à ce qu'il est : le troisième et dernier volet d'une reprise de la franchise DC Comics Batman, lancée en fanfare par Tim Burton puis ridiculisée par Joel Schumacher.

Anarchie. Prenant les ingrédients du film noir, embauchant l'inexpressif Christian Bale pour le rôle principal et commandant une partition wagnérienne à Hans Zimmer, Nolan aurait pu finir dans les choux. Mais il a remporté son pari et le succès a sanctionné cette reprise pourtant hasardeuse dans un contexte de production surchargée en super-héros de tous acabits.

Le prologue sert à présenter les personnages : le vilain et exagérément musclé Bane, Catwoman en voleuse désinvolte, Bruce Wayne reclus dans son manoir en mode Howard Hughes, un jeune flic, ex-orphelin et fan énamouré de Batman, etc. C’est la partie la plus enivrante de l’affaire tant elle repose sur une série de situations graphiques qui ne font pas croire qu’on va essayer de nous raconter quelque chose. Mais à cette mise en place où Nolan s’avère virtuose dans l’enchaînement de plusieurs scènes d’action qui ne semblent pas connectées les unes aux autres, succède le récit proprement dit qui, lui, se révèle vite inexistant : Bane possède l’arme nucléaire, il prend Gotham City en otage, fait régner l’anarchie avec une cinquantaine de gus en battledress, casse la gueule de Batman et l’envoie pourrir dans un puits d’une contrée désertiq