Aux 28es Rencontres cinéma de Gindou (Lot), l'horaire de la première séance dépend de l'éphéméride. Les projections débutent à la tombée de la nuit. Elles ont lieu jusqu'à ce week-end dans le cinéma de verdure, salle en plein air d'une capacité de 700 places de ce village du Quercy. Ce bout du monde de 300 habitants accueille depuis vingt-sept ans films de fiction et de documentaires. Le public, mélange d'agriculteurs et de vacanciers, est fidèle au poste.
Intitulée «Vagabondages cinématographiques», la sélection propose une majorité d'avant-premières. «Nous sommes à l'affût de ce qui fait advenir l'humain», confie Sébastien Lasserre, préposé à la programmation. Chaque année, l'affaire se double d'un hommage à un cinéaste «important» du point de vue des organisateurs. Après Jacques Rozier, Jean-François Stévenin, Otar Iosseliani, Aki Kaurismäki ou Alain Tanner, Robert Guédiguian a parrainé cette édition et présenté les films de la rétrospective qui lui était consacrée. Il a aussi animé l'une des «Tchatches», causeries des réalisateurs avec le public qui ponctuent ces Rencontres. Sa compagne, l'actrice Ariane Ascaride, y a raconté le tournage de L'argent fait le bonheur avec les habitants d'une cité des quartiers nord de Marseille. «Suffisamment près pour être ému. Et suffisamment loin pour être intelligent» : Robert Guédiguian a (re)mis en perspective la place du réalisateur. Ariane Ascaride a chanté un bout de son rôle dans Au fil d'