Des «cinéastes sénégalais indignés», regroupés au sein d'un collectif, ont organisé lundi à Dakar un sit-in pour dénoncer «la mort lente» d'un secteur qui fit la gloire du Sénégal.
Le sit-in, qui a rassemblé une poignée de personnes, s'est déroulé devant la salle de cinéma du quartier de Liberté, au centre de Dakar. La salle, fermée et arborant des affiches défraîchies est un symbole de l'«agonie d'un secteur jadis florissant et qui était une référence en Afrique», selon le Collectif des cinéastes sénégalais indignés (CCSI).
«Nous (...) voulons nous soulever contre cette mort lente de notre secteur si prometteur à ses débuts», affirme ce collectif récemment créé dans son «manifeste» lu devant la presse par un de ses membres fondateurs, la réalisatrice Mariama Faye Sylla.
«Le cinéma sénégalais est né avant le cinéma asiatique. Aujourd'hui, le cinéma asiatique est aux premières loges à Hollywood, aux Oscars, à Cannes et sur toutes les grandes places du 7e art mondial, tandis que le nôtre se débat dans une crise qui dure depuis des années», regrette le CCSI.
Les «cinéastes sénégalais indignés» réclament notamment l'audit de fonds alloués au secteur durant la présidence d'Abdoulaye Wade (2000-2012), «l'organisation du secteur audiovisuel pour qu'il ait une production de qualité».
Le Sénégal fait partie des pays pionniers du cinéma en Afrique, et s’est fait une belle place avec des cinéa