Menu
Libération
Interview

«Petit, je voyais la télé en couleur alors qu’elle était en noir et blanc»

Article réservé aux abonnés
Séance tenante HPG. Trublion depuis vingt-cinq ans du porno français, Hervé-Pierre Gustave utilise ses productions X pour financer une carrière d’auteur «tradi.» Son étonnant deuxième long métrage, les Mouvements du bassin, avec Rachida Brakni et Eric Cantona, sort en salles le 26 septembre. aude Guerrucci
publié le 28 août 2012 à 19h08
La première image ?

La plus forte est mentale. Une nuit, en plein sommeil, elle m’a assailli : Flash Gordon faisant l’amour à une princesse. Lorsque je me suis réveillé, mes draps étaient enfin tachés.

Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?

Petit, je voyais la télé en couleur, alors qu’elle était en noir et blanc. J’étais, et je travaille à l’être encore, hyperémotif. C’est un Chinois se faisant dépecer vivant qui m’a traumatisé.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Le Cimetière des voitures, de Fernando Arrabal. Celui-là, je m'en rappelle parce que quitter son atmosphère loufoque et sulfureuse sur un ordre parental, ça m'a vraiment fait du mal.

Une scène fétiche ou une scène qui vous hante ?

Hantise : moi en tenue de Condoman [super-héros du préservatif créé et interprété par HPG, ndlr] dans le plus mauvais film X jamais réalisé. Fétiche : moi avec deux magnifiques jumelles, toujours dans un film X.

Vous dirigez un remake ? Lequel ?

Déjà mort [d'Olivier Dahan, ndlr], pour rétablir la vérité.

La bande originale qui vous trotte dans la tête ?

Tous les passages avec les Rolling Stone me trottent dans la tête.

Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?

Un genre, la tragicomédie. Ou alors, les acteurs qui jouent des rôles de durs, mais qui transpirent les cours de théâtre.

Un film dans lequel il ferait bon vivre ?

Un film exactement à l’antipode de ceux de Lars von Trier.

Un rêve qui pourrait être un début de scénario ?

Etre moins con.

Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ? Et qui derrière la caméra ?

Charlize Theron joue mon rôle. C’est un défi que je lui lance, ce qui la rend amoureuse de moi. Ridley Scott réalise le film sans tomber dans ses délires scénaristiques actuels.

Le cinéaste absolu à vos yeux ?

Lars von Trier. Chacun de ses films est une formidable leçon de cinéma. Et, étant moi-même un peu dingue, je me sens proche de lui.

Le monstre ou le psychopathe de cinéma dont vous sentez le plus proche ?

Celles et ceux issus de la télé-réalité qui deviennent actrices et act