D'habitude, les publicistes et les gens des «Portraits» de Libé ne sont pas exactement sur la même longueur d'onde. Non, on ne fait pas d'interview par mail ou via Skype. Oui, il faut une rencontre en chair et en os. Non, non, si la star n'est visible qu'en press junket (purge collective verrouillée), ça ne nous intéresse pas. Oui, oui, on veut une heure d'entretien minimum en «one to one». Et non, non, non, il n'est pas prévu de soumettre le texte à relecture, ni d'envoyer les photos pour que le «client» choisisse ou retouche. Cette fois, stupeur et tremblements, ce sont les communicants de crise de LVMH qui viennent à Canossa. C'est où on veut, quand on veut.
Il faut dire que Sharon Stone vient de faire fort. Madame Capture, le porte-enseigne de l'antirides Dior pour senioritas seniors, s'est permise en trois phrases de mettre le feu à l'eldorado de la marge brute, de torpiller le marché chinois. La groupie du dalaï-lama a fait valoir qu'il était fort possible que le tremblement de terre qui vient de causer la mort de 60 000 Chinois, ne soit qu'une juste punition divine pour Pékin, tourmenteur zélé du Tibet. Ou de façon moins judéo-chrétienne et selon les termes exacts de la bouddhiste addict : «Est-ce cela le karma ? Est-ce que les malheurs vous frappent quand vous n'êtes pas gentils ?»
Le Ritz somnole et ronflote, exhalant les miasmes somptuaires d'un luxe défunt. Pas très veggie malgré les proclamations obligées, Sharo