Sur la page Wikipédia de Serge Dassault, il est rappelé qu'il avait, en 1997, obtenu la saisie, après trois jours de vente, du premier numéro de l'hebdomadaire Marianne le présentant comme «l'empereur tricolore de la corruption». En 2009, c'est le Conseil d'Etat qui invalide le scrutin municipal de Corbeil-Essonnes pour irrégularités des comptes de campagne de la liste de Dassault, rendu inéligible pour un an. Des électeurs ont déclaré avoir reçu de l'argent liquide en échange de leur voix.
Le documentaire la Cause et l'Usage commence en octobre de la même année, alors que s'organise un nouveau vote et que Serge Dassault, ne lâchant pas prise (il est maire de Corbeil-Essonnes depuis 1995) revient derrière un homme de paille, le candidat UMP Jean-Pierre Bechter. Les deux réalisateurs, Dorine Brun et Julien Meunier, sont originaires de la ville, ils ont eu envie de filmer les marchés, les réunions publiques, les démarchages des différents candidats aux pieds des immeubles…
Le résultat porte toute l’ingratitude un peu désolante, un peu comique, du militantisme politique à l’échelon local avec ces distributions de tracts entre deux stands de légumes, soliloque du petit candidat sans moyen qui est pris de gros doute sur l’intérêt de sa mission face à ses soutiens dépités mais lucides, irruption de citoyens partisans qui trouvent indigne qu’on sanctionne un bienfaiteur comme Dassault au minuscule prétexte d’