Vendredi 7 septembre : la nuit tombe sur La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Température estivale. Postés devant le Cinéma de l'Etoile, sur l'allée du Progrès, quelques jeunes du quartier hésitent à franchir le pas. Un pied sur la moquette, l'autre sur le bitume. A l'intérieur, la salle affiche complet. Un mélange de Parisiens et de «pépites» : des jeunes talents urbains qui espèrent crever l'écran très vite derrière ou devant la caméra. Tout le monde ici a un rapport de très près ou de pas très loin avec le septième art. Les jeunes du quartier et les novices se comptent sur les doigts d'une main, de deux si l'on est magnanime. Dommage. Tout ce beau monde est là pour le lancement de la sixième édition des Pépites du cinéma.
Cette année, c'est Michel Gondry et son film The We and the I, qui sont à l'honneur. Ou plutôt Michel Gondry qui fait honneur aux pépites. Cela dépend du point de vue. Le réalisateur répète que c'est un festival «très important» pour lui. La déléguée générale du festival, Aïcha Belaïdi, répète que c'est «très important» pour eux qu'il soit là. Voire…
«Tête à claques». Chemisette à carreaux ouverte, tee-shirt vert, jean bleu, Michel Gondry arrive en trombe en bas de l'écran. Prend le micro devant l'assistance. Il est 20 h 41. Ça commence par des excuses. Avant de se rendre au cinéma, il a fait un petit tour de tramway dans la ville avec une équipe de télévision pour pa