Vendredi matin, l’inauguration de la Cité du cinéma, à Saint-Denis, s’est déroulée dans un climat de douce euphorie. Après douze ans de tergiversations, d’enquêtes administratives interminables puis, finalement, de travaux pharaoniques, le contraire aurait été préoccupant. Pour le duo à l’origine de cette affaire, le réalisateur et producteur Luc Besson, patron d’EuropaCorp et instigateur de cette création industrielle, et Patrick Braouezec, ancien maire de Saint-Denis, président de la communauté d’agglomération Plaine Commune, il était temps de recueillir les lauriers pour tant d’acharnement.
Ruche. L'outil est donc là, prêt à l'emploi. Les presque 10 000 mètres carrés des neuf plateaux de cinéma attendent les tournages, les équipements ultramodernes de postproduction sont en ordre de bataille et les 20 000 mètres carrés de bureaux ne demandent qu'à se remplir. Déjà, les deux écoles de cinéma, la prestigieuse Louis-Lumière et la petite nouvelle - créée par Besson et proposant un enseignement gratuit de deux années au contact des professionnels sur le site - ont accueilli leur première promotion. Quant à la nef de l'ancienne usine thermique fermée en 1981, elle n'a pas perdu, dans cette réhabilitation, de la majesté qui avait tant séduit Luc Besson, il y a plus de vingt ans, lorsqu'il avait choisi le site pour y tourner plusieurs scènes de Nikita puis, plus tard, de Léon.
Le choix du mot «cité» n’est pas insignifiant. Outre le précédent illus