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Libération
Interview

«Je suis un acteur ? James Mason, Cérébral, vulnérable, distingué»

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Séance tenante avec Michel ciment.
(Radio France / Christophe Abrazmowitz)
publié le 25 septembre 2012 à 20h06

Producteur à France Culture (Projection privée), auteur d’une quinzaine de livres (Kubrick, Kazan par Kazan…), il est aussi directeur de la rédaction de Positif, qui fête ses 60 ans avec une programmation spéciale au Forum des images, à Paris, jusqu’au 30 septembre.

La première image ?

Errol Flynn dans l'Aigle des mers : l'élan, l'aventure, l'exotisme, la grâce, l'imaginaire, le panache. Ce qui m'attirait à 8 ans pour aller voir un film, ce n'était pas, bien sûr, le nom du metteur en scène, en l'occurrence l'excellent Michael Curtiz, mais la star et le genre (le film de corsaires).

Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?

La Belle et la Bête de Cocteau.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Je n’ai pas souvenir d’un interdit, sauf celui, légal, aux mineurs.

Une scène fétiche, ou une scène qui vous hante ?

Deux enfants poursuivis sur une rivière la nuit par Robert Mitchum, dans la Nuit du chasseur. Le plus beau traitement expressionniste de la frayeur au cinéma avec M le maudit de Fritz Lang. Il semble que la contribution de Stanley Cortez au chef-d'œuvre de Charles Laughton pour son unique film ait dépassé largement celle de chef-opérateur.

Vous dirigez un remake ? Lequel ?

Sleep, d'Andy Warhol (un plan fixe monté en boucle pendant six heures). C'est facile et la comparaison ne pourra m'être défavorable.

Le film que vous avez le plus vu (à la télé ou en salles) ?

2001, l'Odyssée de l'espace. Curieusement, ce film a été produit par la MGM, une compagnie qui n'a pas particulièrement mes faveurs. Mais les vaisseaux spatiaux me semblent irrésistibles.

La bande originale qui vous trotte dans la tête ?

La partition de David Raksin pour Laura, d'Otto Preminger. Jamais musique de film n'a su mieux évoquer l'absenc