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Libération
Billet

Le nabab du Président

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publié le 2 octobre 2012 à 19h07

La campagne présidentielle américaine se tient sur plusieurs fronts. Hollywood n’est pas le moindre : même si c’est un bastion depuis longtemps acquis aux démocrates, les redoutes de Beverly Hills forment toujours un enjeu stratégique dans lequel les républicains n’ont pas renoncé à mordre.

Sur le plan médiatico-people, la campagne de Mitt Romney a culminé pendant la convention républicaine, où le candidat était adoubé, avec le numéro mémorable de papy Eastwood monologuant avec une chaise vide où l’on était supposé se figurer qu’Obama était assis.

Mal écrite et surtout pas drôle (ce qui est un crime au pays de la réplique qui tue et du show ciselé), la déclaration d'Eastwood a été largement moquée aux Etats-Unis, conduisant l'acteur à une mise au point embarrassée : «Qu'attendiez-vous d'autre venant de moi ?» a-t-il feint de s'étonner.

N’accablons pas le camp républicain, qui n’a pas réussi à rameuter de personnalité plus renversante que Chuck Norris, mais admirons la concurrence : le cortège de gros poissons ferrés par le camp démocrate, où se bousculent Clooney, Spielberg, DiCaprio, le couple Brangelina Pitt-Jolie et tant d’autres, prêts à se disputer les places aux dîners de gala et de soutien, facturés autour des 40 000 dollars le couvert.

Malgré le penchant naturel favorable au Parti démocrate et malgré l'entichement en faveur d'Obama en 2008, Hollywood aurait eu, depuis l'ouverture de la campagne pour la réélection du président sortant, l'hiver dernier, un peu plu