Sa passion pour le cinéma était connue de tous. N'est-il pas lui-même un «génie du cinéma», auteur d'un fascicule intitulé les Personnages et les Acteurs, livre collector de 40 pages dans lequel Kim Jong-il, le feu «Cher Leader», livre ses conseils en matière de jeu d'acteurs sur un plateau de tournage : «Un acteur doit connaître la vie s'il veut bien jouer. S'ils ne s'intègrent pas à la réalité, les acteurs ne pourront pas représenter correctement les hommes de type nouveau.»
Le tyran est mort en décembre dans son train blindé, probablement en visionnant un film de guerre comme il en avait l'habitude, mais son festival de cinéma est toujours vivant. Son fils, le «Maréchal» Kim Jong-un aujourd'hui au pouvoir, semble, lui, plus intéressé par les divertissements en plein air avec une passion notoire pour les parcs d'attractions. Cette année pour la 13e édition du festival, Pyongyang a fait flotter les drapeaux dans le centre de la capitale. Mots d'ordre : indépendance, liberté, paix.
Delphinarium
Créé en 1986 par Kim Jong-il lui-même, ce festival était réservé aux pays non-alignés et proposait des films égyptiens, cubains, yougoslaves ou… nord-coréens, avant de s’ouvrir, en 2002, au reste du monde. Depuis, le Festival international du film de Pyongyang (FIFP) accueille des productions européennes et asiatiques. Nous avons reçu l’autorisation de nous rendre à Pyongyang deux jours avant l’ouverture du festival. Le temps de sauter dans un avion pour Pékin, de payer