Dans un contexte français où les festivals de cinéma ne sont pas une denrée particulièrement rare (168 par an au dernier pointage, soit trois par semaine en moyenne), le festival Lumière de Lyon a vite acquis ses quartiers de noblesse. En quatre éditions, dont celle qui s’est achevée hier soir, la manifestation s’est installée comme un des grands rendez-vous lyonnais de l’année.
L’implication de Thierry Frémaux, directeur général de l’Institut Lumière présidé par Bertrand Tavernier, mais aussi délégué général du Festival de Cannes, n’est pas étrangère à ce succès. Piochant dans son carnet d’adresses d’un volume légèrement inférieur à un bottin téléphonique, Frémaux invite à Lyon chaque année quelques grosses pointures du cinéma mondial. Cette fois, Ken Loach a succédé à Clint Eastwood, Gérard Depardieu et Milos Forman, et la rétrospective du réalisateur britannique a donc constitué une bonne partie de la programmation.
Apothéose. Toutefois, le charme du festival repose aussi sur la variété de sa programmation. Au chapitre restauration, les salles (pleines en toutes circonstances) ont pu voir, entre autres, des sélections Vittorio De Sica (Sciuscia, Miracle à Milan, l'Or de Naples…), Max Ophüls (la Signora di tutti, l'épatant Caught avec Robert Ryan en producteur de cinéma cruel), l'Aventurier du Rio Grande de Robert Parrish, la Nuit du chasseur de Charles Laughton (précédant une édition DVD chez Wild Side sur laquel