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Libération

Ken Loach s'inquiète d'un «désastre» pour le cinéma français

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Ken Loach à Cannes, le 27 mai 2012. (AFP)
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publié le 22 octobre 2012 à 11h21

Il a 76 ans et toujours l'envie d'en découdre: Ken Loach, représentant d'un cinéma très «social» et lauréat, ce week-end à Lyon, du Prix Lumière, s'inquiète pour l'avenir du financement du septième art en France,  actuellement en discussion à Bruxelles, et appelle la profession à «résister».

Le réalisateur britannique, Palme d'or à Cannes en 2006 pour Le vent se lève, de nouveau récompensé cette année à Cannes du «prix du jury» pour sa nouvelle comédie La part des anges, était à Lyon samedi et dimanche pour y recevoir le Prix Lumière 2012.

La quatrième édition du Festival Lumière, organisé par Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière à Lyon et délégué général du Festival de Cannes, l'a récompensé pour «l'ensemble de son oeuvre». Son prix lui a été remis samedi soir par Eric Cantona, qu'il avait dirigé dans son film Looking for Eric (2009).

Faisant part de ses «inquiétudes» pour l'avenir du cinéma hexagonal, dimanche lors d'une conférence de presse, Ken Loach, très en verve, a fustigé «ceux qui, à Bruxelles, veulent en finir avec le système» qui permet au septième art français, grâce à une fiscalité originale, d'être florissant.

«On m'a demandé de signer plusieurs lettres pour défendre» un système, qui, «s'il devait s'arrêter, mènerait à la destruction» du cinéma français, a-t-il affirmé. «Ce serait un désastre, une pure folie!», a-t-il lancé, dénonçant «les attaques