Le cinéma parisien va bien, à en juger par une étude de la Ville. La capitale disposera en 2015 de 88 établissements et 431 écrans, contre 89 établissements et 369 écrans en 2000. A l’ouverture de neuf complexes (MK2 Bibliothèque, MK2 BNF, MK2 Grand Palais, MK2 Quai-de-Loire, le MK2 Villette (en projet), le Pathé Quatrième Travée, l’UGC Claude-Bernard, l’Etoile Lilas et le Louxor-Palais du Cinéma, à Barbès), s’ajoutent l’ouverture du Club de l’Etoile, jusqu’ici voué aux projections privées, et les mues du MK2 Beaugrenelle en Pathé Beaugrenelle et du Grand Ecran Italie en Pathé Italie. Onze salles ont fermé depuis 2010.
Les trois gros circuits d'exploitation (Pathé-Gaumont, UGC, MK2) sont certes le premier moteur de cet élargissement. Mais deux indépendants y contribuent : le groupe Etoile Cinéma, associé à Cap Cinéma, pour le nouveau complexe Etoile Lilas, de 7 salles et 1 500 fauteuils, dans le XXe arrondissement, qui ouvre ce mois-ci, ainsi qu'un exploitant indépendant (via délégation de service public) pour le Louxor-Cinéma.
Cette pièce de patrimoine, rachetée par la Ville en 2003, proposera au printemps trois salles neuves dans un quartier qui en est privé depuis la reprise du Cinéma des Cinéastes par l'ARP en 1996. «Cette évolution positive constitue une rupture avec les décennies précédant les années 2000», selon la municipalité. Malgré le développement des multiplexes par les grands opérateurs parisiens, les salles art et essai indépendantes résisten