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Libération

D’ac aux docs

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Réel . Un cryptozoologue, des psys aux Baumettes, un gourou accoucheur nippon… Trois docus très recommandables.
publié le 6 novembre 2012 à 19h06

Ce n'est certes pas la première fois et, espérons-le, pas la dernière, que des documentaires sont mis en vitrine du cahier Cinéma de Libération. En l'occurrence trois : Etre là, de Régis Sauder, L'Hypothèse du Mokélé-Mbembé, de Marie Voignier, et Genpin, de Naomi Kawase, élus et distingués parce que tout simplement de haute qualité (Oui bon, d'accord, mais Argo, de Ben Affleck, keskeuvouzenpensé ?). Preuve qu'il n'y a ni grande difficulté ni héroïsme à résister aux injonctions du commerce promotionnel et à contrarier la supposée fatalité du film-événement (Oui bon, d'accord, mais Argo de Ben Affleck, keskeuvouzenpensé ?).

En attendant Free radicals, de Pip Chodorov (le 14 novembre), ou les Invisibles, de Sébastien Lifshitz (le 28 novembre) - la liste n'est pas exhaustive -, ce regain de documentaires est polysémique. Il signale sans doute une défaillance, voire un dégoût de la fiction, en tout cas dans le cinéma français, qui statistiquement aggrave une certaine tendance à ne pas regarder en face un autre réel que celui qui s'invente à longueur de scénarios narrant petits malheurs psychotiques, bobos passionnels ou youplaboum c'est trop cool d'être marrant. Dans la maison d'en face, souvent cabanon, le documentaire s'attache à enregistrer ce qu'on n'a pas envie de voir, ce qui ne fait pas plaisir (Oui bon, d'accord, mais Argo, de Ben Affleck, keskeuvouzenpensé ?).

La recrudescence, cet automne,