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Libération
Interview

«Au fond, il n’est question que d’inséparabilité»

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Interview . Valérie Lemercier et Jérémie Elkaïm racontent comment ils ont appris à devenir un couple synchrone :
publié le 18 décembre 2012 à 19h06
(mis à jour le 19 décembre 2012 à 10h35)

Il est bavard, jovial, ne peut s’arrêter de gaiement converser, et son corps suit la cadence, allées et venues, bras agités, pirouette. Elle est posée, en apparence sereine, jambes croisées, buste droit. Et ses mots rares suivent la même ligne claire, jaillissent d’un coup, tombent juste.

Jérémie Elkaïm et Valérie Lemercier, le duo mimétique de Main dans la main, ont gardé dans la vie quelque chose de l'écran. Leurs réponses sont une course de relais, un ballet où l'on se pousse et l'on se suit. Ils étaient amis avant le tournage, ont joué les amants pendant, en ressortent avec l'air de deux vieux camarades. Libération les a interrogés sur cette expérience inédite de la synchronie.

Comment devient-on symétriques ? Avez-vous suivi une préparation physique ?

Valérie Lemercier : C'est sûr qu'on n'a pas pu faire l'économie de nos corps. Jérémie s'est préparé en faisant beaucoup de skate-board. Je lui demandais «qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?» il me répondait «du skate.»

Jérémie Elkaïm : Je n'en avais jamais fait, et c'était très étrange. Pour être bon, il faut ne pas avoir peur de tomber, se faire mal. Moi, je suis un trouillard. En plus, je craignais de faire capoter le tournage si je me retrouvais avec une jambe dans le plâtre. Finalement, j'ai eu l'impression que c'était une belle métaphore du rapport amoureux du film. Je ne crois pas aux relations de confort. Je crois qu'une histoire d'amour implique de risquer de se casser la gueule. D'ailleurs, Valérie a trafiqué une citation