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Critique

«Main dans la main», qui mime me suive

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Ballet . Après le succès de «la Guerre est déclarée», Valérie Donzelli, sans reprendre son souffle, bifurque vers la comédie surréaliste, où le coup de foudre devient coup du sort.
publié le 18 décembre 2012 à 19h06
(mis à jour le 19 décembre 2012 à 10h32)

Le sentiment amoureux a de commun avec le cinéma la faculté de s'emballer parfois très vite, d'un seul coup. Il en est allé ainsi de la filmographie de Valérie Donzelli, qui signait en 2010 son premier long métrage, le remarqué la Reine des pommes , suivi, en 2011, de la Guerre est déclarée , sélectionné à Cannes, succès critique et populaire. A peine deux films donc, et voilà que l'on parle déjà de «patte Donzelli», d'une «petite musique» que ladite donzelle jouerait avec précision. Et l'engrenage de se précipiter, d'attendre avec frénésie le suivant, de lui octroyer un budget plus confortable. Bref, de tout ce que le système peut orchestrer comme enchaînement inconscient autour d'une cinéaste talentueuse, la précipitant à entamer un nouveau film à peine une sortie en salles dépassée ou à interrompre quelques jours du même tournage pour assurer un cortège promotionnel à l'étranger.

Si cette déroutante chorégraphie traverse Main dans la main, il est aussi, précisément, question de ballet. Hélène Marchal (Valérie Lemercier) est prof de danse à l'Opéra-Garnier, avatar brune de la redoutable Claude Bessy, courtisée par un ministre balourd et affublée d'une assistante nunuche touchante. Pour Joachim Fox (Jérémie Elkaïm), apprenti miroitier, la partiti