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«Faire venir les spectateurs est un combat»

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David Henochsberg, directeur d’Etoile Lilas, fait le bilan des deux premiers mois d’exploitation :
publié le 23 décembre 2012 à 19h06

David Henochsberg est directeur de l’Etoile Lilas. Deux mois après l’ouverture, il livre ses premières impressions.

Quelle est l’histoire de l’Etoile Lilas ?

Il y a six ou sept ans, j’ai repris les affaires de mon père, qui dirigeait trois salles à Paris. Il était vital de nous développer, sans quoi ces salles seraient mortes tôt ou tard. A la même période, nous avons répondu à l’appel d’offres de la Ville de Paris et nous avons été retenus.

Sur quels principes avez-vous construit ce projet ?

C’est un bâtiment qui a coûté cher, 13,5 millions d’euros, dans un quartier tout neuf. Il était essentiel de montrer aux gens qu’on ne s’est pas moqué d’eux et qu’ils ont à côté de chez eux un cinéma doté des meilleures installations, où seront programmés des films populaires de qualité et de l’art et essai et qui sera aussi un endroit convivial où seront organisés des événements, des festivals, des rencontres avec le public.

Un cinéma doit diversifier ses activités pour vivre correctement ?

Quatre personnes s’occupent à plein-temps de l’événementiel. C’est dire à quel point c’est important. Nous avons passé des partenariats avec tous les commerçants, institutions et associations du quartier. Nous accueillons des conseils de quartier, nous pratiquons des tarifs préférentiels pour les chômeurs, nous organisons des séances pour les malades à l’hôpital, pour le Secours populaire, les écoles… Ces derniers jours, nous avons accueilli le lancement de l’album de Julien Clerc, avec une salle bondée, et nous attendons beaucoup de monde pour Raphael.

Quels enseignements tirez-vous de ces deux mois ?

Je pensais que les gens attendaient l’ouverture du cinéma avec impatience. Ce n’était pas le cas, et c’est un