De nos jours, lorsque le terme «cinéma de quartier» surgit dans une conversation, il fait généralement référence à un temps révolu, peuplé de sièges en velours rouge qui grincent, de réclames Miko, d’ouvreuses à lampe torche et d’affiches géantes peintes à la main. A Paris, les Astor, Midi-Minuit, Majestic, Broadway et autres Excelsior ont fermé depuis longtemps, mais ce genre de bouffées nostalgiques reste vivace, notamment grâce à quelques salles qui, par miracle, ont résisté à la déferlante. Bonne nouvelle, depuis fin octobre, un complexe de sept salles et de 1 500 fauteuils appartenant au groupe Etoile, entreprend de réinventer le concept du côté de la Porte des Lilas.
Message. De prime abord, le bâtiment impressionne. Grand cube conçu par l'agence d'architectes Hardel et Le Bihan, il joue sur les nuances de gris, mat et sombre dans la journée, lumineux à la nuit tombée. A l'intérieur, un grand hall occupe toute la surface au sol avec, comme dans tous les cinémas, l'imparable comptoir confiserie, source de revenus essentielle de tous les exploitants, jouxtant des guichets et un salon avec fauteuils en cuir donnant sur la rue à travers un mur de verre.
A côté de l'unique entrée vers les salles, un écran géant diffuse bandes-annonces et extraits des films projetés en ce moment ou dans les semaines qui viennent. The Hobbit de Peter Jackson, The Master de Paul Thomas Anderson, Django Unchained de Quentin Tarantino, le programme est r