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Libération

Cinéma français : la flambée des prises

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Polémique. Le coup de gueule du producteur Vincent Maraval, dénonçant des acteurs trop payés et pas assez rentables, a brisé l’omerta qui règne sur la profession.
«Populaire» de Régis Roinsard, avec Déborah François et Romain Duris. Un des bides de 2012, avec un budget de 13 millions d'euros pour un million d'euros. (DR)
publié le 30 décembre 2012 à 21h21
(mis à jour le 31 décembre 2012 à 12h02)

«Un pavé dans la mare.» L'expression revient partout dans les réactions vives suscitées par la tribune incendiaire publiée dans le Monde vendredi et signée du producteur et vendeur à l'étranger Vincent Maraval sous le titre «Les acteurs français sont trop payés !». S'énervant contre la pub faite à l'affaire de l'exil fiscal belge de Gérard Depardieu, il s'étonne que personne ne s'intéresse à un problème qu'il juge nettement plus grave : la criante absence de rentabilité de quelques-unes des stars les mieux payées de l'Hexagone, notamment au terme d'une année 2012 qu'il qualifie de «désastre», avec des productions grand public qui n'ont pas fait le plein et dont le coût de fabrication était d'évidence trop élevé.

Que les gros salaires baissent la tête !

Ainsi, Dany Boon en prend pour son grade : «3,5 millions d'euros pour Un plan parfait [de Pascal Chaumeil, ndlr], dont les entrées ne seront pas suffisantes pour payer son salaire ! Un million pour quelques minutes dans Astérix, film qui fait exploser le ratio entrées-cachet-minute à l'écran…» Mais il n'est pas le seul, puisque sont cités pêle-mêle Vincent Cassel, Marilou Berry, François-Xavier Demaison, Léa Seydoux, Daniel Auteuil… Le magazine GQ a publié en ligne des