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Interview

«Aucune différence entre Tchekhov et Tarantino»

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Interview. Christoph Waltz, épatant Dr. King Schultz dans «Django», a éclaté à 53 ans dans «Inglourious Basterds». Il livre son approche du rôle et de sa carrière.
Christopher Waltz (Dr Schultz) dans "Django Unchained". (Andrew Cooper. Columbia Pictures Industries)
publié le 15 janvier 2013 à 20h11
(mis à jour le 16 janvier 2013 à 10h02)

Il est probable que le succès fulgurant et archi-mérité de Christoph Waltz tienne non seulement à son talent, mais aussi à sa situation unique. Ce n'est pas tous les jours que le monde découvre un comédien à l'âge de 53 ans. C'était en 2009 avec son rôle de Hans Landa, un officier SS cultivé, sadique et atrocement drôle dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino. Cet enfant du théâtre (son père et sa mère sont décorateurs), ancien du Max Reinhardt Seminar de Vienne, ville où il est né, pilier de plusieurs troupes en Allemagne, est devenu une valeur sûre du cinéma mondial. Dans Django Unchained, il est le docteur King (comme Martin Luther) Schultz, un dentiste allemand devenu chasseur de primes dans l'Amérique de 1859 et, par un concours de circonstances, l'instrument de la vengeance d'un esclave sur ses anciens maîtres.

Qu’est-il arrivé à votre belle barbe ?

Je m'en suis débarrassé mais j'en étais très fier. Pendant la préparation, j'ai vu beaucoup de photos des années 1850, aux débuts de la photographie. La plupart des gens civilisés étaient rasés et leurs cheveux étaient courts et bien peignés, contrairement à ceux qui vivaient de l'autre côté de la frontière de la civilisation. A tout hasard, j'ai laissé pousser barbe et cheveux, au cas où… En plus, je déteste le maquillage au cinéma avec les perruques et les fausses barbes. C'est une perte de temps et ça finit toujours par se voir à l'écran. Bref, j'arrive comme ça, hirsute, et Quentin a trouvé ça très bien. J'ai commencé à lui expliquer