Le 15e Rendez-vous with French Cinema s'est terminé lundi soir. C'est devenu l'événement le plus important organisé par Unifrance, l'organisme chargé de la promotion du cinéma français à l'étranger : 101 films étaient présentés (dont 70 inédits) en présence de 400 distributeurs et 150 journalistes venus du monde entier.
Unifrance en a profité pour communiquer le bilan chiffré de 2012, une année exceptionnelle pour les productions françaises : 140 millions d'entrées, soit une hausse de 88% par rapport à 2011 ; 875 millions d'euros de recettes, soit deux fois plus qu'en 2011. Ces résultats s'expliquent par les performances hors norme d'Intouchables et de Taken 2. La comédie avec Omar Sy et François Cluzet a fait carton plein sur à peu près tous les territoires, y compris hors d'Europe (1,7 million d'entrées en Corée du Sud, 1,6 million au Mexique, 1 million au Brésil…). Taken 2, d'Olivier Megaton, est exemplaire de la pérennité du système Luc Besson-Europacorp, qui fabrique avec des techniciens français des blockbusters en anglais. Le succès de The Artist (5,7 millions d'entrées aux Etats-Unis, 1,65 million au Royaume-Uni…) complète le tiercé des locomotives. Antoine de Clermont-Tonnerre, président d'Unifrance, et Régine Hatchondo, directrice générale, évoquent les enjeux à venir.
Les chiffres de l’année 2012 sont bons, mais quelles sont les fragilités du cinéma français sur le marché international ?
Régine Hatchondo : Il n'y a aucune raison de se flageller, mais ces résultats positifs ne masquent en aucun cas les difficultés structure