Les féministes de Pussy Riot donnent de la voix à Sundance, dans un film qui retrace la naissance du collectif, ses aspirations et son cauchemar judiciaire. Pussy Riot - A Punk Prayer (Pussy Riot - Une prière punk), réalisé par Mike Lerner et Maxim Pozdorovkin, est en compétition au festival américain du cinéma indépendant, qui se tient jusqu'à dimanche à Park City.
«J'étais très intéressé par cette histoire où se mêlent l'extrémisme religieux, la politique et le monde de l'art. Cela raconte ce que la société est prête à accepter», raconte Maxim Pozdorovkin. Utilisant leurs propres images du processus judiciaire, ainsi que des archives des Pussy Riot, qui filmaient abondamment leurs interventions et leurs préparatifs, les cinéastes racontent la naissance et les faits d'armes de ce «collectif féministe», né en mars 2012 au moment de l'élection de Vladimir Poutine à la présidence, pour un troisième mandat.
«Leur problème n'est pas Poutine en soi. Pour elles, il symbolise tout un système de gouvernement, vieux jeu et patriotique», selon Maxim Pozdorovkin, pour qui «leur cible est beaucoup plus large, elles veulent une révolution féministe dans la société».
«Les gens pensent que les Pussy Riot sont un groupe. Mais c'est un collectif féministe anonyme, sans leader et sans structure organisée», explique le cinéaste. «Fondamentalement, leur idée est de provoquer une réponse. Le lendemain (de leurs performances),