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Les Pussy Riot s'invitent à Sundance

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17 août. Les membres du groupe punk les Pussy Riot (de gauche à droite : Yekaterina Samutsevich, Maria Alyokhina et Nadezhda Tolokonnikova), lors de leur audience à Moscou. Accusées «d'hooliganisme» et «d'incitation à la haine religieuse», elle seront condamnées à 2 ans de détention en camp. Seule Katerina Samoutsevitch est libérée en appel le 15 octobre. (Photo Denis Sinyakov. Reuters)
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publié le 22 janvier 2013 à 13h01

Les féministes de Pussy Riot donnent de la voix à Sundance, dans un film qui retrace la naissance du collectif, ses aspirations et son cauchemar judiciaire. Pussy Riot - A Punk Prayer (Pussy Riot - Une prière punk), réalisé par Mike Lerner et Maxim Pozdorovkin, est en compétition au festival américain du cinéma indépendant, qui se tient jusqu'à dimanche à Park City.

«J'étais très intéressé par cette histoire où se mêlent l'extrémisme religieux, la politique et le monde de l'art. Cela raconte ce que la société est prête à accepter», raconte Maxim Pozdorovkin. Utilisant leurs propres images du processus judiciaire, ainsi que des archives des Pussy Riot, qui filmaient abondamment leurs interventions et leurs préparatifs, les cinéastes racontent la naissance et les faits d'armes de ce «collectif féministe», né en mars 2012 au moment de l'élection de Vladimir Poutine à la présidence, pour un troisième mandat.

«Leur problème n'est pas Poutine en soi. Pour elles, il symbolise tout un système de gouvernement, vieux jeu et patriotique», selon Maxim Pozdorovkin, pour qui «leur cible est beaucoup plus large, elles veulent une révolution féministe dans la société».

«Les gens pensent que les Pussy Riot sont un groupe. Mais c'est un collectif féministe anonyme, sans leader et sans structure organisée», explique le cinéaste. «Fondamentalement, leur idée est de provoquer une réponse. Le lendemain (de leurs performances),