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Interview

Louis de Funès : «Qui est ce James Gray dont Dieu me parle à tous les repas ?»

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Séance tenante Louis de Funès. Né le 31 juillet 1914, Louis de Funès, comédien speed préféré des Français (de Grande Vadrouille en franchise Gendarmes), a quitté ce monde hilarant en 1983. A l’occasion des 30 ans de sa mort, un créneau médiumnique de courte durée a été ouvert.
(AFP)
publié le 29 janvier 2013 à 19h06
La première image ?

Maman !

Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?

Les Aventures de Saturnin. De je ne sais plus qui. La séquence où Saturnin le canard se fait écraser par Coin-Coin, son père, m'a hanté. Me hante encore.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Os Fidalgos da Casa Mourisca, de Georges Pallu. Ils avaient sans doute raison. En tout cas, ils détestaient les concierges.

Vous dirigez un remake ? Lequel ?

Je pense que je pourrais améliorer le tempo d'India Song, de Duras. Le film est déjà drôle mais avec Marthe Mercadier dans le rôle de Delphine Seyrig et peut-être moi-même ou Galabru dans celui du vice-consul, on tient quelque chose de plus solide que l'original.

Le film que vous avez le plus vu ?

Je ne loupe jamais une redif du Gendarme de Saint-Tropez. Du grand art, une profondeur philosophique rare inspirée d'inédits de Husserl, si j'ai bonne mémoire.

Qui ou qu’est ce qui vous fait rire ?

Pompidou sous cortisone, Giscard sous accordéon et Mitterrand sous Pierre Mauroy.

Un film dans lequel il ferait bon vivre ?

On a retrouvé la soupe au chou du corniaud en grande vadrouille avec Rabbi Jacob avant la zizanie.

Un rêve qui pourrait être un début de scénario ?

Je suis insomniaque et pourtant je m’endors. Des gens essaient de me réveiller en me jetant des seaux d’huile brûlante au visage. Défiguré, je cherche à me venger en enregistrant un disque de zouk.

Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ? Qui derrière la caméra ?

Je ne me tiens pas informé de l’actualité cinématographique, mais on m’a parlé d’une intéressante tête à claques, Fabrice Luchini, qui pourrait faire illusion. Pour réaliser : qui est ce James Gray dont Dieu me parle à tous les repas ?

Le cinéaste absolu à vos yeux ?

Bergman. Très fin, très drôle, très danois.

Suédois, en fait…

Taisez-vous ! Et Jean Girault bien entendu.

Le monstre ou le psychopathe de cinéma dont vous vous sentez le plus proche ?

Jeanne Moreau.

Une réplique que vous connaissez par cœur ?

Le chef de bord au petit garçon venu visiter le