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Libération
Interview

Steven Spielberg : «Je suis terrifié à chaque film»

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publié le 31 janvier 2013 à 10h20

Venu à Paris mi-janvier pour la promotion de Lincoln, Steven Spielberg s'est montré incollable sur la guerre de Sécession, mais aussi très calé sur l'éclairage public parisien. «C'est rare toute cette neige à Paris, non ?» On est à deux doigts de lui présenter des excuses pour la médiocrité de l'accueil climatique, mais il s'agit d'autre chose. «Je suis venu à Paris dans les années 70. Il avait neigé et c'était magnifique, surtout la nuit. A l'époque, les lampadaires au sodium projetaient une lumière jaune surréaliste, comme sur une planète inconnue. Si on voulait faire un film sur Paris dans ces années-là, il faudrait recréer cette étrange lumière jaune.» Merci pour le tuyau.

Quelle était votre première idée ? Un film sur le personnage de Lincoln ou sur la douloureuse fin de l’esclavage aux Etats-Unis ?

Il y a longtemps que je voulais faire un film sur la Guerre civile… Mais il vaut mieux que je revienne au tout début de ce projet. D’abord, Lincoln a toujours fait partie de ma vie comme un élément très particulier de l’Histoire de mon pays. Ensuite, à l’occasion des célébrations du millénaire, la Maison-Blanche et  Clinton m’ont demandé de faire un show spécial sur CBS: une demi heure sur le sujet de mon choix. J’ai décidé de faire une rétrospective des cent dernières années de notre pays et, comme je ne pouvais pas le faire tout seul, j’ai convaincu un groupe d’historiens, de chercheurs, d’universitaires parmi lesquels il y avait Doris Kear