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Une Berlinale enfin mûre

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Wurst. Pour une fois, la sélection officielle du festival allemand semble solide, avec, au menu, Wong Kar-wai, Gus Van Sant, Hong Sang-soo…
Des affiches de la Berlinale à Berlin, le 24 janvier 2013. (© Fabrizio Bensch / Reuters)
publié le 5 février 2013 à 19h06

C’est un rituel au cœur de février : faire démarrer le chasse-neige pour dénicher quelques merveilles dans les différentes sélections du festival du cinéma de Berlin («Berlinale», en VO). Tout aussi rituelle, voire proverbiale, l’indigence de la sélection officielle qui, d’année en année, s’ingénie à virevolter de fausses révélations en vraies foirades.

Sur le papier des annonces, l'édition 2013 semble cependant casser cette pénible légende. Et ce dès l'ouverture, demain jeudi, qui met en vedette le Grand Maître (déjà sorti en janvier en Chine), nouvel opus de Wong Kar-wai (In the Mood for Love), par ailleurs président du jury, qui entend rendre hommage à un grand maestro du kung-fu avec le lovely Tony Leung et la surbondissante Zhang Ziyi (Tigre et Dragon, de Ang Lee). Tout aussi attendu mais au rayon «bilan carbone», Promised Land, de Gus Van Sant, qui, vert de rage, se soucie du gaz de schiste en compagnie de Matt Damon. Alpagué par le principe de la trilogie, on se précipitera aussi à Paradise : espoir, de l'Autrichien Ulrich Seidl, deuxième me épisode après Paradis : amour, bien aimé à Cannes l'an passé. Toujours dans le registre de l'œuvre en chantier, Nobody's daughter Haewon, du Coréen Hong Sang-soo, qu'on espère aussi foutraque et amusant que son précédent, In an Other Country avec Isabelle Huppert. Q