En marchant ainsi ouvertement dans les traces de son père, Brandon Cronenberg n'a pas choisi la voie de la facilité. Ni pour son premier long métrage, ni pour la suite de sa carrière. Quand on est le fils de David et que l'on s'aventure dans des territoires d'où celui-ci a ramené des objets aussi perturbants et singuliers que Chromosome 3, Vidéodrome ou eXistenZ, l'enjeu dépasse le simple risque de rater le film - ce qui n'est pas tout à fait le cas - ou de paraître se livrer à un embarrassant exercice de plagiat familial.
De toute évidence, Cronenberg-le-Jeune entendait ici s’affranchir d’une filiation avec laquelle il semble entretenir une relation puissamment névrotique, ce qui est pour le moins compréhensible. Et c’est justement ce qui rend son film aussi intrigant, implicitement connecté à son propre désir d’embrasser une carrière d’artiste en se rendant, au préalable, au cœur des obsessions de son père afin, peut-être, de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes. A vrai dire, la démonstration n’est pas aussi limpide que le suppose ce parti pris.
Vedettariat. Le réalisateur de 27 ans a choisi de mettre en scène sa malédiction intime autour d'une idée séduisante. Antiviral imagine une dystopie où le vedettariat aurait pris des proportions de dictature aveuglant l'intégralité de la planète. La célébrité est devenue l'unique commerce d'une industrie culturelle réduite à néant, et les vedettes, dont