C’est le triste sort réservé à toutes les sagas. Au bout d’un certain nombre d’épisodes (ou de saisons pour les séries télé, c’est presque pareil), l’essentiel des commentaires autour du film vise à définir si le nouvel opus est plus ou moins réussi que les précédents. A ce petit jeu, obligatoire et un peu vain, le cinquième volet de Die Hard mettra sans doute tout le monde d’accord : c’est le plus faible de la série. Un scénario écrit avec un seul genou qui se borne à trouver de paresseux prétextes aux scènes d’action où la surenchère est de mise (les bagnoles sont plus grosses, les tôles plus froissées, les armes de plus sérieux calibre, etc.), une mise en scène médiocre qui rend chaque effet prévisible à des kilomètres, une absence quasi totale d’humour où le recyclage des répliques phares du héros tient lieu de cahier des charges et une galerie de personnages, dont le méchant, d’une rare insignifiance…
Grain de sable. En guise de remise à niveau pour ceux qui, inexplicablement, seraient passés à côté de ces rouleaux compresseurs de box-office que furent les quatre premiers volets (on en a croisé au bureau), rappelons que John McClane (Bruce Willis) est un modeste flic de New York que rien ne distingue de ses contemporains, à part une malchance noire qui l'invite à croiser la route de génies du crime au moment même où ils accomplissent leur forfait le plus audacieux.
En deux films, Piège de cristal et Une journée en enfer, pre