Cette année, compte tenu de l'état de finition avancé en ce printemps d'une foule de projets follement désirables ou portés par une vraie grosse signature d'auteur, les tuyaux de la Sélection cannoise semblent sur le point d'exploser. D'ores et déjà, on peut dénombrer une centaine de candidats solidement identifiés. Le délégué général, Thierry Frémaux interrogé sur cette bousculade, explique : «Désormais, le numérique (au montage, en projection) offre certains avantages (des films peuvent être terminés à la dernière minute, en particulier) mais présente aussi un problème : ça donne le sentiment que tout est techniquement possible. D'où l'écart entre les listes virtuelles et les listes réelles. Il y a des films dont, pendant longtemps, on ne sait pas si on les verra ou pas, et personne ne le sait, chacun a le sentiment que c'est jouable. Maintenant qu'on approche du but [la conférence de presse aura lieu le 18 avril, ndlr], ça se précise et on revient au réel, avec des films normalement prêts et d'autres dont il est clair qu'il n'a jamais vraiment été question qu'ils puissent être présentés dans les temps.» Frémaux est aussi confronté à la tendance des producteurs français de retarder le moment de présentation de leur film, afin d'écourter l'angoisse de l'attente entre la projection et l'annonce finale «car la règle c'est qu'on ne décide de la sélection française qu'une fois tous les films vus, à la veille de la conférence de presse». Tentons un premier poin
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Cannes, le grand embouteillage
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"The Bling Ring" de Sofia Coppola avec Emma Watson. (Photo WildSide. Le Pacte - Merrick Morton. )
publié le 19 mars 2013 à 19h06
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