Les associations se sont beaucoup battues pour que le bâtiment du Louxor soit remis dans son jus égyptien d'origine, mais, comme le dit Laurent Laborie, le président de l'une d'entre elles : «Ce qu'on va ouvrir, ce n'est pas un mausolée des pharaons, c'est une salle de ciné.»
Car jusqu’à sa malheureuse fin d’exploitation en boîte de nuit et, encore plus accablant, en dépôt de marchandises pour les magasins Tati, le Louxor fut un vrai cinéma. Il accueillit la production américaine et française, les premières exclusivités. Puis les péplums, les films soviétiques, le cinéma égyptien ou indien, le kung-fu. Et puis plus rien depuis 1983.
Délégation. Habitant du quartier, ancien des Cahiers du cinéma et animateur du festival Pépites du cinéma, Laurent Laborie préside Paris-Louxor. «En gros, les lieux culturels n'existent qu'à leur ouverture, explique-t-il. Pour avoir suivi le CentQuatre, je me rappelle qu'il n'y avait pas grand-chose avant.»
Aussi, à peine le bâtiment protégé et acheté par la municipalité en 2003, son association se met-elle à travailler sur le passé du Louxor et celui des nombreuses autres salles qui existaient dans le quartier. Paris-Louxor devient l'interlocuteur de la mission cinéma de la Ville, à laquelle l'association fait remonter tout ce qu'elle trouve. Lorsque démarre l'appel d'offres destiné à choisir l'exploitant, l'association est «consultée pour l'établissement du cahier des ch